Avoir une bonne hygiène au niveau de la qualité de l’air intérieur demande tout de même un effort :
- Épousseter
- Faire le ménage
- Lancer le ventilateur lors de la cuisson
- Ne pas fumer à l’intérieur
- Acheter des produits qui émettent peu ou pas de COV
- Éviter l’utilisation de produits ménagers avec de l’ammoniac
- Réaliser un test de radon
- Favoriser une bonne aération pour éviter l’accumulation de CO2
- Nettoyer les conduits d’aération
- Éviter ou bien entretenir les tapis
- Bien aérer et faire entrer l’air extérieur qui est souvent de meilleure qualité
Ces gestes récurrents demandent du temps et des efforts, mais ce travail est récompensé par une meilleure qualité de l’air intérieur et donc une meilleure santé pour toute la famille.
Lorsque le voisin nous enfume
Tous ces efforts peuvent être ruinés en quelques secondes lorsque vous vivez près d’une cheminée. Un petit vent peut rapidement rediriger les vapeurs toxiques vers votre propriété et occuper votre chambre et celle de vos enfants en un clin d’oeil.
Les effets physiologiques chez les personnes sensibles sont immédiats :
- Détection de l’odeur de fumée par le nerf olfactif
- Picotements du nez et des yeux
- Production de mucus nasal
- Gorge qui se referme
- Maux de tête
- Perte d’énergie et stress
Une fois la fumée entrée, il est difficile de s’en débarrasser. Le moyen le plus efficace d’aérer est d’ouvrir la fenêtre et de changer l’air, mais puisque l’air extérieur est pollué, peu d’options s’offrent à nous.
Mesure des particules de 2.5 microns (PM 2.5)
Air extérieur
Le graphique suivant présente le maximum mesuré par les capteurs du projet RevolvAir. On peut constater une forte augmentation vers 18 h 42.
Air intérieur
Quelques minutes plus tard, la quantité de particules fines dans la chambre varie entre 30 et 43 µg/m3.
Interdiction de fumer
Nous avons fait un grand chemin depuis quelques années. En tant que société, nous avons pris la décision de protéger la santé des petits et des grands en interdisant la cigarette dans les restaurants, les bars, les avions, les voitures et même sur les terrains de certains collèges (un campus sans fumée).
Nous avons maintenant des normes afin de réduire notre exposition aux particules de combustion (PM 10 et PM 2.5). Nous mesurons les particules de moins de 10 microns depuis quelques décennies, mais c’est plus récent pour les 2.5 microns qui sont analysés depuis peu (en France, depuis 2021!). Nous avons les preuves scientifiques que ces particules ont un impact très négatif et causent des cancers et des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Mais qu’en est-t-il des 0.3 micron et 0.1 micron? Ces particules ultrafines sont bien présentes, mais il demeure difficile de les mesurer et aucune norme ne nous protège. La compréhension qui émerge est que plus la particule est fine, plus elle est dommageable puisqu’elle peut pénétrer profondément dans notre corps.
Protégeons la santé
Clairement, il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir afin de protéger la santé, particulièrement celle des nouveau-nés et des femmes enceintes. Il est temps de reconnaître que la liberté de combustion de l’un affecte la santé de plusieurs. Des choix s’imposent. Choisissons la santé pour nous et les générations futures!
Pour l’instant, faute d’un voisin consciencieux, je dois patiemment respirer cet air malsain pour quelques heures encore. Éventuellement, les particules se déposeront et l’air augmentera en qualité. Je pourrais aussi attendre que l’air extérieur s’améliore pour aérer les pièces affectées.
Données du projet RevolvAir
Grâce aux données récupérées par le projet RevolvAir, je peux discerner un patron répétitif de la pollution. Je comprends que la pollution cogne à ma porte tous les soirs entre 19 h et 20 h et cela depuis 7 jours.